CHIRURGIE DE LA SILHOUETTE

La plastie abdominale

C’est une des opérations que je pratique le plus souvent. En effet, la demande est importante à cause des grossesses et des suites d’obésité.
Le mot de plastie abdominale recouvre en fait plusieurs opérations différentes dont le but final est de donner un ventre plat.
La technique permet de tirer plus fort sur la peau (pour éviter le bourrelet qui reste souvent sous les seins) et de faire disparaître les complications.
Trois structures peuvent être abimées et donner un volume abdominal disgracieux :
– Les muscles peuvent être détendus. Il faut alors les retendre.
– La graisse peut être en excès. Il faut alors l’aspirer.
– La peau enfin peut être détendue. Il faut alors la retendre.
C’est cette remise en tension qui entraine une cicatrice cachée en bas dans la culotte. Dans certains cas, on peut se limiter à une simple liposuccion pour un petit ventre rond.
Au final, on obtient une opération relativement handicapante, avec un arrêt de travail d’un mois environ sauf en cas de liposuccion isolée (arrêt de 2/3 jours seulement).

Les bras

La chirurgie plastique des bras est une chirurgie très demandée, car les fripures sont très visibles et empêchent de porter des manches courtes.
Plusieurs choses sont très importantes à savoir :
— La technique à cicatrice dans l’aisselle ne marche pas. Vous avez l’impression que ça va marcher en tirant sur votre bras vers le haut ; mais c’est une illusion ! En effet, la peau de votre bras est comme une manche trop large : il faut rétrécir et non pas raccourcir.
— Le problème de rétrécir est que cela donne une cicatrice assez visible le long du bras.
— Il faut une technique moderne. Les techniques anciennes sont dangereuses, car elles coupent tous les vaisseaux lymphatiques avec risque d’œdème chronique du bras et de vilaines cicatrices.
La nouvelle technique est adaptée autant dans les bras fripés que dans les grands excès de peau dus aux pertes de poids massives.
La bonne cicatrisation repose sur 5 règles d’or :
— Position très précise de la cicatrice, ni visible vue de l’avant, ni vue de l’arrière.
– La parfaite tension de fermeture.
– L’absence d’écoulement postopératoire qui réouvre les cicatrices.
– La couture sans nœud qui évite les traumatismes du derme.
— L’absence de brûlure du derme par coagulation des vaisseaux grâce à l’adrénaline.

Les cuisses

L’intervention
Cette opération s’adresse uniquement à l’intérieur des cuisses. L’extérieur et le devant sont traités par le body lift. La zone postérieure est traitée par le lifting sous-fessier (cicatrice sous la fesse).
Le traitement de cette région est très souvent demandé, car la peau est très fine et se dégrade rapidement. L’intérieur de cuisse est aussi le siège d’un amas graisseux pouvant être très gênant.
Il y a trois types d’opération correspondants au type d’altération :
– Si c’est un stade de début, on peut se contenter d’une petite cicatrice dans le sillon.
– Si l’altération est plus importante, mais localisée en haut de la cuisse, on choisit la technique avec une cicatrice verticale courte (10/12 cm). Elle est le plus souvent peu visible. On obtient toujours un bon résultat, car cette intervention permet de retirer l’excès de peau en largeur.
– Si la peau est très abimée (perte de poids importante par exemple), il faudra recourir à une cicatrice verticale longue (de haut en bas de la cuisse), assez visible, mais avec un résultat toujours spectaculaire.
Ces trois opérations peuvent comporter une phase de liposuccion permettant le remodelage complet de la cuisse.
Les suites
Deux types de problèmes possibles :
— L’élargissement de la cicatrice : facile à corriger sous anesthésie locale.
— La descente de la cicatrice avec retentissement vulvaire (seulement pour les interventions avec cicatrice dans le sillon, car la traction principale se fait verticalement) ; La patiente est alors gênée par un sillon moins profond entre la lèvre et la cuisse. Or, ce sillon est essentiel pour permettre la stabilité de l’élastique des culottes qui ont tendance alors à se placer au mauvais endroit.

Le body lift inférieur

Le body lift est mon intervention préférée, car le résultat est toujours très spectaculaire.
Cette intervention avait quasi disparu dans les années 70-80 à cause des techniques anciennes qui pouvaient s’accompagner de suites opératoires lourdes (récupération longue) et compliquées (infections et mauvaise cicatrisation).
Ils ont réinventé cette intervention avec comme seules idées en tête d’éliminer les complications et d’améliorer l’efficacité.
L’intervention
Le terme body lift veut dire qu’on enlève de l’excès de peau tout autour du corps. C’est l’intervention magique pour remonter les fesses et l’extérieur des cuisses, mais aussi le ventre, le pubis et le devant des cuisses.
Si on ne fait que la partie postérieure de l’opération : c’est un lifting des fesses. Si on ne fait que le devant : l’intervention s’appelle plastie abdominale.
Au final, on aboutit à une cicatrice circulaire, au niveau de la ceinture, très facile à cacher par un string.
Il existe beaucoup de circonstances qui donnent de la peau en trop : le vieillissement, les amaigrissements importants ou non, la liposuccion ; parfois, on ne retrouve même aucune cause, la peau est molle et les fesses tombent (les médecins disent que c’est congénital).
Et donc, de la même manière qu’on peut lifter (remonter) le visage, on peut aussi lifter le corps.
Bien sûr, s’il y a des problèmes de volume, on peut aussi retirer la graisse en même temps par liposuccion.
Le body lift est une intervention de plus en plus pratiquée. Le seul problème réel est son coût. Depuis la limitation très forte des honoraires des chirurgiens (décembre 2012), la prise en charge par l’assurance maladie n’est plus possible. En effet, le tarif sécu se trouve au-dessous du prix de revient pour le médecin.
Les suites
Le body lift peut être marqué par plusieurs types de suites :
– La fatigue : car c’est une opération un peu longue.
– La cicatrisation : elle peut être ralentie à certains endroits, mais cela finit toujours par se refermer. Parfois, on refait ensuite la cicatrice pour que tout soit parfait.
Les résultats.
Photographies pré et postopératoires. Cas après perte de poids massive. Malgré l’ablation d’une grande hauteur de peau, le volume des fesses a été conservé par récupération de la graisse des hanches. La remise en tension sur l’extérieur des cuisses est aussi très spectaculaire.